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   église St Laurent vue du boulevard de Strasbourg

Simple chemin peu praticable menant vers la porte du Temple au XVIIIe siècle, la rue Basse-Saint-Martin devint, par un arrêt du Conseil en décembre 1771, la rue de Bondy, après avoir été prolongée et élargie quelques années avant.

RUE RENÉ BOULANGER autrefois RUE DE BONDY
Xe arrondissement

rue de Bondy jusqu'en 1944.

Un des hôtels a été occupé par le général Schramm, par l'amiral de Bougainville, sénateur du premier empire, par l'ambassadeur de Turquie, et avant ce ministre, vers la fin du règne de Louis XVI par Capello, ambassadeur de Venise. Le représentant de cette république donnait à jouer tous les soirs ; un pamphlet du temps lui reprochait d'avoir toujours à son service le prétexte de la même migraine, à la même heure, pour se retirer dans ses appartements, sans accorder de revanche aux perdants.

A une époque antérieure, Moreaux, l'un des architectes de Louis XV, maître-général, contrôleur et inspecteur des bâtiments de la Ville, garde ayant charge des eaux et fontaines publiques, avait habité cette maison.

Le 70 n'a surgi, à son tour, dans une des pièces de marais voisines, qui relevaient de la censive du Temple, qu'une trentaine d'années avant la suppression de tous les privilèges seigneuriaux.

Le devant du 68 est de la même génération ; mais il a remplacé une vigne, à laquelle survit, dans le fond, le domicile du vigneron.

Le 66 a fait honneur, pour commencer, au comte de Sechtré, et sa veuve l'a coupé en deux, pour en laisser la moitié à chacune de ses filles, Mme de Rennepont et Mme de Castéja, qui a brillé à la cour de Louis XVI.

Le 64, qui n'a pas sur la rue plus d'une croisée par étage, a fait de naissance partie du même immeuble.

Un cottage garde, au n° 60, ses bouquets de verdure et de fleurs, avec un air de bonhomie sereine, comme avant la Révolution. Un autre grand hôtel touche ce pavillon ; il a été inauguré par le président Rosambo, père ou grand-père de Louis, marquis de Rosambo, qui a porté sa tête sur l'échafaud en 1793, avec l'illustre Malesherbes, son beau-père. Pendant de longues années, M. le baron Taylor a fondé des sociétés de bienfaisance sous l'ancien toit des Rosambo.

Dupuy, marchand de chevaux, avait acquis au-delà de la rue de Bondy ; lorsqu'elle finissait à la hauteur de celle de Lancry, qui n'existait pas encore, les marais de trois ou quatre jardiniers, placés sous la censive de Sainte-Opportune ; il obtint, le 18 octobre 1770, le prolongement de la rue de Bondy, qu'il avait facilité par un échange de terrain, et puis il divisa sa propriété en 10 lots.

Dupuy avait réservé un passage pour les chevaux, dont il faisait commerce, et c'est maintenant l'entrée du café Parisien qui, lui-même, tient la place d'un hôtel édifié par Delafond, acheté ensuite par Mazières, fermier-général et grand joueur, qu'exproprièrent ses créanciers. Le successeur de Mazières fut le marquis de Myons, gentilhomme dont l'émigration fit placer sous séquestre cette propriété, mise en loterie le 29 germinal an II et gagnée par le sieur Roussel, porteur du n° 55,501.

Il s’agit de trois étages avec combles,  7 fenêtres par étage, hôtel construit par Delafond de 1775 à 1779. A peine terminé le 3 janvier 1777, Delafond faisait un bail de 4 ans à commencer du 1er avril 1777 et moyennant la somme annuelle de 9 000 livres au chevalier Marco Zeno, ambassadeur … L’adjudication définitive eu lieu le 22 mars 1781. Le marquis de Myons l’obtint pour le prix de 65 100 livres et le contrat de vente fut passé devant Giard le 14 mai ( ?)

Une tradition ajoute que l'impératrice Joséphine, alors Mme de Beauharnais, y vécut quelque temps, bien avant que ce fût l'une des mairies de Paris.  

Plus précisément la mairie du 5ème arrondissement (avant que le lieu n’appartienne au 10ème arrondissement)  y fut logée de 1801 à 1811 et fut expulsée (selon la légende) pour non paiement de loyer !

Maison démolie pour faire place à une vaste, mais fort triste halle aux demi-tasses !

 

Sources

D'après Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, par Charles Lefeuve, paru en 1875

Mme Jeanine Christophe, présidente de la Société Historique « Histoire et vie du 10e » (HV10) http://hv10.org

 

Recherches Florance Suppot

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