Mions 69780 #MIONS 69780 France Cercle de #Généalogie de Mions animé par Florance Suppot : recherches #généalogiques et historiques Abbé Jean-Baptiste Poidebard 1761-1824, recherches historiques et généalogiques par Florance Suppot, merci à Elena ZHELEZNOVA pour son aide pour les traductions en russe
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Nous sommes à l'écoute de tout complément d'information pour enrichir cette étude.
Merci à Elena ZHELEZNOVA pour son aide pour les traductions en russe.
Abbé
Jean-Baptiste POIDEBARD (1761 - 1824)
Stéphanois dorigine, un temps curé de MIONS, devenu Ingénieur-inventeur de lempire de toutes les Russies
baptême 1761 St Etienne |
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présentation lors de la 3ème biennale de généalogie mise en scène par le Cercle de Généalogie de Mions - novembre 2008
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Il est le cousin germain du manufacturier POIDEBARD très connu pour ses expériences dans l’art d’élever les vers à Soie. |
Jean-Baptiste POIDEBARD, second enfant dAntoine et de Benoîte TRANCHANT, après des études au collège de Beaujeu, étudie la théologie à Lyon au grand séminaire Saint-Irénée tenu par les Sulpiciens puis à luniversité de Valence (agrégé). Il revient à Lyon où il occupe la chaire de mathématiques (1785) dans linstitution Saint-Irénée où il avait été élève. Mais il reste attaché à ses origines stéphanoises où sa famille demeure : il écrit le 20 Octobre 1788 un mémoire destiné à contribuer à pallier les difficultés économiques du commerce de quincaillerie et darmes à feu de la ville de Saint-Etienne qui occupe alors plus de 15000 ouvriers : il sagit « dune méthode qui quadruplait les forces de leau pour le mouvement des usines ». Après lannée scolaire 1788-1789, labbé(*) Jean-Baptiste POIDEBARD quitte le séminaire et sa nomination à la cure de MIONS doit avoisiner fin 1790 (l’abbé Michel Normand y est encore titulaire en décembre 1790).
La paroisse de Mions dépend alors du baillage de Vienne et larchiprêtré de Meyzieu ; le chapitre de Saint-Just nomme à la cure. A Mions, il fait la connaissance de Jacques IMBERT-COLOMES propriétaire dune magnanerie (**) dans le cur du village et premier échevin de la ville de Lyon.
La révolution agite Lyon. La cure de Mions devient lasile hospitalier ouvert jour et nuit au proscrit politique. Jean-Baptiste POIDEBARD y reste jusquà lautomne 1792.
Il part alors pour Loriol (actuel département de la Drôme) où il est employé en qualité dIngénieur : il soccupe entre autre dune coupe de forêt nationale. Puis il est intendant de l'exploitation de la famille DUCHESNE à Crâne (près de Crest). Jacques IMBERT-COLOMES le rejoint ; ils partent ensemble pour la Russie à Saint-Pétersbourg. Ils y arrivent sur recommandation de Xavier de France. Avant de se rendre en Russie, il passe par l’Italie où il reçoit le 5/02/1794 un certificat qui lui servira de passeport, signé Louis Stanislas Xavier de France, oncle de Louis XVI, « régent du royaume » certifiant que « cet artiste mécanicien français est resté fidèle au roi et à la monarchie française ». Là-bas, Jean-Baptiste POIDEBARD manifeste son
esprit inventif ; Tour à tour, Catherine II la Grande (impératrice
1762-1796), son fils le tsar, Paul 1er (empereur 1796-1801)
puis le fils de Paul, Alexandre 1er (empereur 1801 -
1825) sattachent les services de Jean-Baptiste POIDEBARD.
Il est nommé Ingénieur de lempire de toutes les
Russies. En autre, il fait les plans nécessaires à la reconstruction des moulins de la Couronne (il devient concessionnaire pour 20 ans des Moulins de la Couronne, Imbert-Colomès y perd une partie de sa fortune !). Il met au point le ciment qui servit en 1799 à la construction du moulin de la ville de Morchansk au bord de la rivière TZNA (Tzna se jette dans la rivière Mksha puis dans la Volga). Il imagina un moyen mécanique pour la remorque des bateaux sur la Volga. Il construit le 1er pont sur la Neva. La réputation du stéphanois ne fut pas ignorée de France ; en l’an II, Fouché, ministre de la Police, écrivit au général HEDOUVILLE, ministre de la France auprès du tsar de Russie : « je suis informé, citoyen général, que le citoyen J-B POIDEBARD, natif de Saint-Etienne, artiste mécanicien très distingué, jadis professeur de physique et de mathématiques, est maintenant en Russie et désire revenir dans sa partie. L’intention du gouvernement est de conserver à la France et de rappeler dans son sein tous les hommes dont le mérite et les talents sont utiles à sa gloire et sa prospérité … ». Ce billet demeura sans suite … Il reçut à St Pétersbourg un diplôme de membre de la société d’encouragement pour l’industrie nationale française. Pourtant, il meurt le 6/03/1824 à St Pétersbourg (Russie) dans un état proche de l’indigence dans sa 30ème année d’exil ! Il n’a pas touché un kopeck des centaines de milliers de roubles que lui doit le général Koutouzov, le vainqueur de Napoléon bien connu pour son manque de scrupules dans le maniement des affaires. Une lettre écrite à sa famille annonce qu’en mourant il laissait en suspens un procès avec le général Kutusoff dont la décision pourrait valoir à sa succession « plusieurs centaines de milliers de roubles mais qu’il fallait pour venir à bout de les récupérer beaucoup de temps, d’argent, des protecteurs et la connaissance de la manière dont les affaires contentieuses se poursuivent dans le pays ».
Les feuilles publiques de St Pétersbourg (comme le conservateur impartial du 12 mars 1824) annoncèrent sa mort comme un « très grand malheur » et rendirent hommage à ces talents. Une souscription fut ouverte pour lui élever un monument ; nous ignorons si cela aboutit. En France , la Revue Encyclopédique (tom. XXX, page 564) est le seul journal à priori annonça son décès.
Peut-être avait-il rencontré un « ancien voisin », le Comte de Saint-Priest, François Emmanuel GUIGNARD, réfugié en Suède, venu à plusieurs reprises à Saint-Pétersbourg tenter de convaincre Catherine II dintervenir en France ; Tout en reconnaissant Louis XVIII comme roi de France, elle refusa dintervenir estimant quil fallait attendre que les désordres intérieurs amenassent les Français à souhaiter le retour de la maison de Bourbon. Le fils ainé de François Emmanuel, Guillaume GUIGNARD fut officier dartillerie de Catherine II, puis capitaine de la garde impériale de Paul 1er puis au service du grand-duc Alexandre qui accèdera au trône après lassassinat de son frère Paul 1er en 1801 ; Guillaume GUIGNARD fut tué par les armées napoléoniennes. (*) abbé = prêtre séculier cest à dire quil nappartient à aucun ordre ou institut religieux curé = prêtre chargé dune cure (**) magnanerie = bâtiment destiné à lélevage des vers à soie
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Source : le curé d'Ars par JJ Antier - Editions Perrin
quand la Russie ne jurait que par la France
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Sa Généalogie |
Jean POIDEBARD marié à Agathe LAFITTE
Né en 1634
Chirurgien apothicaire
Décédé en 1694
1 fils :
Jacques POIDEBARD marié en premières noces à Marie de MONTUCLA
Chirurgien apothicaire pas denfant connu
marié en secondes noces à Marie DUMAYNE
le 11/01/1701 à St Paul en Jarez
1 fils :
Louis POIDEBARD marié en premières noces à Jeanne BONNARD
Né en 1704 à St Galmier doù 18 enfants !!! dont Antoine
Marchand Maître moulinier en soie remarié en secondes noces le 25/05/1754 à
Décédé en 1782 à St Paul en Jarrez ST Paul en Jarez à Marie DUPRE
doù 8 enfants !!!!
CET HOMME AURA EU 26 ENFANTS !!!
Le 11ème enfant est :
Antoine POIDEBARD
Né le 19/08/1735 à St Paul en Jarez
Marié à Benoîte TRANCHANT
Doù 2 enfants :
* Rose POIDEBARD née en 1759, mariée en 1780 à Claude Philippe
TESTENOIRE-LAFAYETTE, notaire à Beaujeu
* Jean Baptiste POIDEBARD né le 13/11/1761 à Saint-Etienne
Sources :
Portrait de famille par E. Pélissier
Evocations Nov-Déc 1971 page 76 par J. SIBUET
La vie agitée dImbert-Colomès par R. POIDEBARD
Archives municipales ville de Saint-Etienne (42)
Archives historiques et statistiques du département du Rhône Tome III par A. Mahul
Recherches Florance SUPPOT.